Les métiers en tension sont un sujet récurrent des politiques publiques : il y aurait un dysfonctionnement du marché du travail auquel il s’agirait de répondre via des politiques publiques pour faciliter les matchs entre compétences des individus et attentes des employeurs. Dans ce contexte, les jeunes doivent ou devraient participer à la résolution de ces tensions en raison de leur malléabilité et de leur vulnérabilité. Est-ce que les jeunes se dirigent vers ces emplois lorsqu’ils arrivent sur le marché du travail ? Ou un peu plus tard ? Est-ce qu’ils y restent ? Est-ce que cela leur permet une « bonne » insertion professionnelle ? Et qui sont ces jeunes ? Ont-ils été formés pour ces métiers ? Pourquoi certains n’y vont pas alors qu’ils ont été formés pour ?
Équipe
Équipe Céreq
Département Entrées et Evolutions dans la Vie Active (DEEVA)
Thomas COUPPIE, Lola LERCARI
Direction scientifique (DIR)
Céline GASQUET
2024 > 2025
Ce qui a été fait
Projet finalisé
Finalisation d'un article paru dans l'Insee Référence Formations et emploi Edition 2025 (publication février 2025).
Cette étude a porté sur l'ensemble des métiers considérés en forte tension et leur place dans les parcours des jeunes. Elle a mis en évidence que deux jeunes sur trois ayant terminé leurs études en 2017 et occupé au moins un emploi durant les 3 années suivantes ont exercé au moins un métier en forte tension. Ils sont en moyenne plus diplômés que les autres jeunes en emploi. Ils ont également de meilleures conditions d’emploi : 41 % sont embauchés en CDI, contre 22 % embauches dans les métiers sans tension. Ces meilleures conditions d’emploi expliquent en partie le fait que les jeunes s’inscrivent durablement dans ces métiers en tension. Cependant, les métiers en tension ne constituent pas un tout homogène: 5 profils types de métiers en tension ont été identifiés : 2 d’entre eux se caractérisent par un passage transitoire, ils concernent davantage des peu diplômés, à l’instar des métiers d’employés de l’hôtellerie‑restauration ou d’ouvriers agricoles. Les 3 autres, à l’ancrage plus durable et nécessitant généralement des compétences particulières, sont plus souvent occupés par des jeunes diplômés. Il s’agit par exemple de métiers d’infirmier, d’ingénieur en informatique ou de professionnels du droit.
Afficher l'historique du projet
2023 > 2024
Les travaux réalisés intialement sur quelques familles de métiers (BTP, informatique, hotellerie-restauration, métallurgie) se sont poursuivis
2022 > 2023
Publications
- Sgarzi, Matteo ; Duclos, Laurent ; Bernard, Pierre-Yves ; Gosseaume, Valérie ; Meslin, Karine ; Roupnel-Fuentes, Manuella ; Walker, Joanne ; Bas, Jérôme ; Galli, Catherine ; Gayraud, Laure ; Segon, Michaël ; Maillard, Dominique ; Robert, Alexie ; Couppié, Thomas ; Gasquet, Céline. Bridging social support and employment integration. Marseille : Céreq, 2024. 55 p in In and Around n° 5
Lien vers la publication - Couppié, Thomas ; Gasquet, Céline. La mobilité singulière des jeunes débutants. Marseille : Céreq, 2024. pp. 72-84 in Céreq Essentiels n° 5
Lien vers la publication - Couppié, Thomas ; Gasquet, Céline. Shortage occupations : might young people be the answer. Baden-Baden : Nomos Verlagsgesellschaft, 2024. pp. 119-128
Lien vers la publication - Couppié, Thomas ; Gasquet, Céline. Shortage occupations: might young people be the answer?. 4 p in Training and employment n° 161
Lien vers la publication - Couppié, Thomas ; Gasquet, Céline ; Fournier, Christine ; Dubois, Jean-Marie. Actes des 5èmes Rencontres DGEFP - Céreq. Accompagner les mutations de l’emploi et des métiers en mobilisant le levier de la formation. Paris : DGEFP, 2023 Marseille : Céreq, 2023. 17 p
Lien vers la publication - Couppié, Thomas ; Gasquet, Céline. Métiers en tension : les jeunes peuvent-ils être une réponse ?. 4 p in Céreq Bref n° 446
Lien vers la publication