L’objectif du projet TDL est d’explorer la problématique méconnue du travail lycéen en quantifiant ce phénomène, en analysant les modalités de son développement et en étudiant ses impacts sur le parcours scolaire des « lycéens laborieux » notamment pendant la période de crise sanitaire. Il testera l’hypothèse selon laquelle les élèves des familles les plus vulnérables seraient ceux qui développent la plus forte intensité de travail et s’exposent ainsi aux risques les plus élevés de décrochage. Cette recherche s’appuiera sur la contribution théorique de la sociologie de l’action publique et de l’approche par les capabilités.

Équipe

Équipe Céreq

Centre Émile Durkheim (CED)
Véronique SIMON

Département Formation et Certification (DFC)
Josiane VERO

Également

LEST
Virginie BABY-COLLIN, Thierry BERTHET, Claire BIDART, Hélène COUPRIE , Hicham EL MAKAOUI, Marie-Laure HARMAND, Xavier JOUTARD, Noémie OLYMPIO

Université de Sherbrooke
Sylvain BOURDON

Mission Etudes et Recherche
Julie COURRONNE 

Labo Sociétal
Léa GUICHARD

LEST-INSPé
RAKOTO-RAHARIMANANA HERILALAINA.

INRS
Maria Eugenia LONGO

Tallin University (IISS)
Ellu SAAR

LEST-IRT
Caroline VANULS

Centre Emile Durkheim
Juliette  VOLLET

Autres partenaires

  • Université et autre établissement de formation
  • Autre organisme à périmètre d'action territorial
  • ANR (Agence Nationale de la Recherche)
  • INJEP / FEJ
  • Instituts étrangers d’étude et de recherche (BIBB, INAPP, IWAK, IBE, etc.)
  • Autre type d'organisme

Commanditaires

  • ANR (Agence Nationale de la Recherche)

2025 > 2026
Ce qui sera fait

Le travail se poursuit avec notamment l'organisation d'un séminaire en octobre 2025.

2024 > 2025
Ce qui a été fait

La recherche a pris de l'ampleur avec la construction d'un partenariat avec le rectorat de la Réunion.

Une première valorisation des résultats qualitatifs a été réalisée dans diverses journées sur l'année écoulée par les chercheuses et chercheurs de l'équipe qualitative. (1) le processus d'accès à l'emploi s'avère s'organiser très majoritairement via des réseaux professionnels, il résulte plus souvent d'effets d'opportunités que d'une recherche active de travail (2) la principale raison du travail des lycéens être motivée par le gain d'argent, les motivations secondaires sont de l'ordre de l'indépendance par rapport aux parents, de la contribution à l'économie familiale, de l'orientation future, du souci de mettre de l'argent de côté ou de la volonté d'acquérir des compétences psychosociales ; (3) Le travail lycéen apparait assez largement comme relevant de l’empire de la débrouille. Le travail informel (non déclaré) est majoritaire. Il apparait régulièrement que les élèves s’inscrivent dans la pratique de polyactivités (4), la scolarité reste priorisée et les équipes éducatives témoignent d'une très forte méconnaissance de cette réalité.

L'enquête quantitative a été lancée au printemps 2025 et se poursuivra à l'automne. Après les vacances de printemps, 41 établissements et plus de 5 000 élèves ont répondu au questionnaire (15LGT, 19 Pro et 7 polyvalents). Une exploitation des données provisoires est en cours.

Afficher l'historique du projet

2023 > 2024

Les axes 1 (la mesure de phénonomène) et 2 (le rapport à la vie professionnelle des lycéens) du projet sont entrés dans leur phase active.

Axe 1 : Prendre la mesure du phénomène de la concilation travail études (CTE) en France : Questionnaire finalisé et envoyé pour test à une dizaine d'établissements du panel quali. fin mai. Deux lycées (pro) de NOUVELLE-AQUITAINE ont pu le diffuser (177 répondants), les autres se sont engagés à le faire à la rentrée. 1ers résultats bruts : 25 % élèves déclarent exercer une activité rémunérée pendant l'année scolaire. CTE vécue globalement facilement "POUR" - apprendre de nouvelles choses, le contact avec les collègues, la fierté de travailler, améliorer son autonomie. Aspects négatifs : horaires, pénibilité physique, tâches répétitives.

Axe 2 : Le rapport à la vie professionnelle des lycéens : 75 élèves et 77 professionnels des établissements interrogés. 1ers enseignements : un phénomène peu identifié (grand décalage entre ce que pensent les pro. et ce que vivent les élèves sur le registre de la CTE), l'économie de la 'débrouille' (travail informel dominant), gain de son activité propre vs argent de poche : une valeur différenciée, rapport instrumental au travail pour certains (valorisation dans Parcours Sup'), un motif de raccrochage pour d'autres (ne pas se condamner à effectuer un travail peu qualifié toute sa vie, voire, sortir de sa condition sociale d'origine). Difficulté à saisir le travail illégal (contacts avec différentes asso. en cours). De nombreux entretiens filmés pour la réalisation du documentaire sur la recherche et docu-fiction envisagé par un lycée en PACA. Prochaine vague d'entretiens à la rentrée de Toussaint.

Publications

  • Guichard, Léa. Interférences entre sphères de vie et sphères relationnelles : étude des facteurs et des relations qui influencent l’entrée d’élèves dans des parcours prostitutionnels. Marseille : Céreq, 2025. pp. 131-141 in Céreq Echanges n° 27
    Lien vers la publication
  • Berthet, Thierry ; Guichard, Léa ; Harmand, Marie-Laure ; Simon, Véronique ; Vollet, Juliette. Le travail rémunéré des lycéen·nes : des expériences laborieuses diversifiées susceptibles d’accroître les inégalités scolaires ?. Marseille : Céreq, 2025. pp. 121-129 in Céreq Echanges n° 27
    Lien vers la publication