Dans un contexte marqué par de multiples réformes menées dans le système, cette étude apporte un éclairage sur le rôle du CAP dans les parcours de formation et d’insertion professionnelle des jeunes. Elle s’interroge également sur l’évolution des profils sociaux des élèves inscrits dans ces formations. Pour cela, elle s'appuie sur les données collectées dans Génération. Elle mobilise les bases comparables des enquêtes Générations 2010 et 2017 à 3 ans afin d'établir l'évolution des profils de jeunes diplômés de CAP et de leurs conditions d'insertion, recontextualisées par rapport aux autres catégories de jeunes sortant de l'enseignement secondaire (non-diplômés d'une part, diplômés d'un bac pro d'autre part). Cette étude présente également, pour la cohorte 2017, une analyse en termes de pseudo-cohorte d'entrants en CAP, que ces jeunes aient obtenu ou non leur CAP, qu’ils aient poursuivi ou non leurs études dans un autre cursus, qu'ils aient obtenu ou non d'autres diplômes.
Équipe
Équipe Céreq
Département Entrées et Evolutions dans la Vie Active (DEEVA)
Thomas COUPPIE, Arthur Félix SAWADOGO
Département Formation et Certification (DFC)
Olivier JOSEPH
2024 > 2025
Ce qui a été fait
Projet finalisé
Cette étude pointe une évolution significative des profils des jeunes inscrits en CAP. Entre les deux cohortes étudiées, la part des jeunes provenant des classes d’ULIS et de SEGPA a significativement augmenté dans les entrées en formation.
L’analyse des conditions d’insertion montre que ce diplôme continue cependant de jouer un rôle déterminant dans l'insertion professionnelle des jeunes. Les titulaires de CAP continuent de bénéficier d’une bien meilleure insertion professionnelle que leurs camarades sortis du système éducatif sans diplôme. De plus, si leur insertion reste légèrement en retrait de celle des bacheliers professionnels, l’écart ne se creuse pas.
L'étude signale également l'hétérogénéité observée en matière d'insertion selon différentes caractéristiques de la formation, qu'il s'agisse de la spécialité du diplôme préparé (avantage aux spécialités industrielles) ou de la voie de formation suivie (avantage à l’apprentissage). Des différences selon le genre ou les origines sociales des jeuenes persistent également.
Enfin, cette étude met en évidence les effets positifs de la poursuite d’études après un CAP. Les conditions d’insertion sont en effet plus favorables pour les jeunes ayant prolongé leur parcours par un baccalauréat ou un diplôme de niveau plus élevé.
Publications
- Couppié, Thomas ; Joseph, Olivier ; Sawadogo, Arthur Félix W.. Le CAP : entre rôle social et diplôme d’insertion. Marseille : Céreq, 2025. 26 p in Céreq Etudes n° 58
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