À travers le cas de professionnel·les hautement qualifié·es appartenant à une entreprise du secteur bancaire et financier interrogé·es dans quatre pays (le Royaume-Uni, la France, la Suède et la Suisse) où celle-ci est présente, on interroge l’existence de « la norme du travailleur idéal » qui ne compte pas son temps professionnel comme condition de la progression dans ces métiers. On montre comment cette norme est plus ou moins diffusée selon le contexte sociétal du pays : quels relais institutionnels et privés sont mobilisés pour y faire face ? Comment enfin les salarié·es interrogé·es s’en saisissent, s’organisent, résistent ou renoncent et notamment lorsque les ambitions professionnelles se confrontent aux stéréotypes en vigueur dans ces professions et aux contingences domestiques et familiales plus ou moins partagées selon le contexte culturel ? On montre que cette norme se conjugue au masculin et féminin au Royaume-Uni et en France avec des aspects différents, qu’elle s’exerce de manière limitée et temporaire en Suède et ne s’applique qu’au masculin en Suisse où la majorité des femmes se mettent en retrait du marché du travail dès lors qu’elles deviennent mères. Même si dans les quatre pays, une partie des femmes interviewées évoquent la culture encore patriarcale ou rétrograde du milieu de la finance, c’est en France que ces critiques se font les plus vives.

Équipe

Équipe Céreq

Département Entrées et Evolutions dans la Vie Active (DEEVA)
Arnaud DUPRAY, Dominique EPIPHANE

Centre Lillois d'Etudes et de Recherches Sociologiques et Economiques (CLERSE)
Martine PERNOD-LEMATTRE

Également

Clersé
Anne BUSTREEL

Autres partenaires

  • Autre type d'organisme

2025 > 2026
Ce qui sera fait

Révisions et finalisation de l'article dans la revue visée ou re-soumission dans une autre revue en cas de rejet.

2024 > 2025
Ce qui a été fait

A partir de parties rédigées spérément par l'équipe de Lille et du Céreq, un manuscrit en version article a été soumis à la revue Temporalités et doit être examiné par le comité de rédaction fin septembre 2025

Valorisations

article de revue à comité de lecture