Les travaux portant sur la relation formation-emploi ont montré à maintes reprises que plus un niveau de diplôme s’élève, plus celui-ci accroît la probabilité d’une insertion et de trajectoires professionnelles favorables. Mais d’autres travaux constatent que l’élévation du niveau de diplômation observé depuis quelques décennies est plus rapide que la transformation de la structure des emplois. Les emplois les plus qualifiés tendent donc à être moins nombreux que les individus qui peuvent prétendre à les occuper. En parallèle, il est aussi reconnu que les inégalités observées sur le marché du travail se font au détriment des femmes. Partant du constat qu’un haut niveau de diplôme n’est plus susceptible de garantir le niveau d’emploi attendu en sortie de l’enseignement supérieur et que les femmes sont plus exposées à des conditions d’emploi moins favorables que leurs homologues masculins, les femmes sont-elles confrontées à un phénomène spécifique de déclassement ?

Pour mieux comprendre la spécificité du phénomène de déclassement des femmes, nous avons formulé 2 questions de recherche : la première consistera à observer la dynamique du déclassement dans les 6 premières années de vie active : existe-t-il des différences entre les hommes et les femmes ? La deuxième nous conduira à rechercher les facteurs qui peuvent expliquer les différences observées dans les évolutions du déclassement pour chacun des deux genres.

Équipe

Équipe Céreq

Département Entrées et Evolutions dans la Vie Active (DEEVA)
Flavie LE BAYON, Elsa PERSONNAZ, Arthur Félix SAWADOGO

2025 > 2026
Ce qui sera fait

Dans un 1er temps, il s'agira de construire la méthode de mesure du déclassement, selon son degré (pas du tout, faiblement, moyennement, fortement déclassé). À travers une démarche inductive, cette norme sera construite a posteriori et par observation statistique en repérant les liens les plus fréquents entre emploi et formation sur le marché du travail afin d'identifier les parcours qui s'écartent de cette norme statistique au sein de G17-6.

Dans un 2e temps et à partir de 3 points d'observation reliés temporellement (le 1er emploi, l'emploi à trois ans, l'emploi à 6 ans), les trajectoires de degré de déclassement seront établies, décrites et analysées en termes de typologies.

Dans un 3e temps, nous estimerons la probabilité d'appartenance différenciée des femmes et des hommes à ces types de trajectoires de déclassement et les expliquerons via des modèles contrôlés par une série de variables d'intérêt identifiées (sociodémographiques, de parcours de formation, de mobilité et résidence, de vie personnelle et familiale).

La population étudiée sera celle des diplômé.e.s de l’enseignement supérieur dont le plus haut diplôme à la fin des études (en 2017) équivaut au minimum à un bac+2.

Une V0 sera produite en décembre 25, la version finale à l'automne 26.

2024 > 2025
Ce qui a été fait

La problématisation de l'étude ainsi que les toutes premières explorations des données ont été réalisées en juin.

Valorisations

Une publication dans le Céreq échanges issus des travaux du groupe d'exploitation de G17-6.

Une valorisation ultérieure éventuelle (dans une revue à identifiée) afin de l'enrichir de résultats complémentaires ou avec un prolongement de questionnements, notamment une comparaison avec G10.