Les impératifs politiques de lutte contre le dérèglement climatique et de préservation de la biodiversité impliquent une transformation profonde des structures économiques. Depuis une dizaine d’années, les travaux du Céreq ont souligné l’importance de l’écologisation de la formation et de l’emploi dans cette transition environnementale. Plusieurs études récentes ont exploré les liens entre formation et emploi dans le domaine environnemental (Margontier, 2019 ; Margontier & Kraszweski, 2022 ; Mazari & Moncel, 2022). 

Pourtant, les données montrent qu’en dépit de spécialisations environnementales, peu de jeunes accèdent aux métiers dits « verts ». Paradoxalement, une majorité de jeunes qui occupent un métier vert ne sont pas issus de formations environnementales. 

Les métiers verts restent donc marginaux, même dans les parcours des jeunes formés à ces enjeux. Faut-il y voir un réel décalage entre formation et emploi, ou une définition trop étroite des emplois verts ? Ces travaux ont pour but d’analyser les caractéristiques des emplois définis comme verts par la PCS2020, ainsi que les profils des jeunes qui les occupent, en lien avec leur formation et leur insertion professionnelle.

Équipe

Équipe Céreq

Département Entrées et Evolutions dans la Vie Active (DEEVA)
Gaëlle DABET, Valérie ILARDI

Autres partenaires

  • CNAM

2025 > 2026
Ce qui sera fait

Suite aux différents résultats mis en évidence dans les premières explorations (cf. principaux résultats issus du Céreq Essentiesl sur l'écologisation des emplois et des formations), il est prévu de prolonger les travaux menés précédemment en essayant d'élargir la catégorisation des emplois "verts" (donc définition plus large que l'agrégat vert de la PCS2020) mais aussi des formations "vertes" (telles que définies par le CGDD).

Il est également prévu d'analyser l'adéquation formation-emploi entre les domaines environnementaux des formations et des métiers et de comparer la force du lien formation-emploi dans le domaine environnemental en le comparant avec celui dans d'autres spécialités de formation et familles professionnelles. Il est également envisagé d'utiliser le calendrier professionnel de Génération 2017 à 6 ans afin d'analyser les passages temporaires par des formations vertes (notamment en reprise d'étude, reconversions) et par des emplois verts.

2024 > 2025
Ce qui a été fait

Ce travail a ainsi permis de produire un chapitre dans le Céreq Essentiels sur l'écologisation des emplois et des formations (à paraître fin 2025-début 2026) et a mis en évidence que les métiers verts actuellement occupés sont, dans leur grande majorité, alimentés par des jeunes n’ayant pas suivi de formation spécifique dans le domaine environnemental. Ces derniers occupent principalement des postes d’ouvriers ou des fonctions techniques dans des secteurs d’activité bien définis, souvent marqués par une certaine précarité des conditions d’emploi et des parcours d’insertion professionnelle parfois complexes. À l’inverse, les sortant·es de formations environnementales, qui sont davantage issu·es de l’enseignement supérieur, accèdent plus fréquemment à des postes de cadres lorsqu’ils et elles exercent dans le champ des métiers verts, et bénéficient dans l’ensemble d’une insertion professionnelle plus favorable, tant en termes de statut que de conditions d’emploi.

Par ailleurs, il ressort de cette analyse que, même lorsque ces diplômé·es de formations environnementales n’occupent pas un emploi officiellement classé comme "vert", leur activité professionnelle reste néanmoins en lien avec les compétences acquises durant leur formation initiale. Ces constats mettent en lumière la complexité de la relation formation-emploi dans le champ environnemental, et révèlent la diversité des formes que peut prendre l’insertion professionnelle des jeunes formé·es à ces enjeux.

Valorisations

Céreq Essentiels, prévu pour février 2026.

Céreq Echanges, prévu pour janvier 2027.